Le plateau d'Ambel est un condensé de la géographie, de la nature et de l'histoire du Vercors. Sa superficie est de 15 km2, dont 12 au département de la Drôme.
C'est un relief karstique doucement ondulé à la surface d'un synclinorium, bordé par le roc de Toulau, vestige anticlinal dominant à l'ouest. Il n'y a pas de cours d'eau, juste quelques sources liées à la présence d'un affleurement marneux.
Des communautés paysannes du piémont coupent du foin et amènent des troupeaux en été, quand des moines cisterciens créent l'abbaye de Léoncel toute proche en 1137. Malgré l'altitude, le plateau sera habité en permanence pendant plusieurs siècles. Cette présence humaine a profondément façonné l'occupation du sol actuelle et la physionomie même de la nature.
La moitié nord est boisée, essentiellement de hêtres, accompagnés de quelques sapins. Deux vagues de plantations d'épicéa ont fermé des clairières et fait avancer la lisière. La moitié sud est couverte de pelouses parcourues en été par des bovins, des ovins et des équins. Au contact de la forêt et de l'alpage, se trouvent des prairies anciennement fauchées, également pâturées aujourd'hui.
Ambel est connu pour le brame du cerf qui s'y est développé car la propriété départementale est en réserve de chasse depuis 1969. Au-dela de la très forte fréquentation à cette période, c'est un espace prisé pour les activités récréatives.
La trajectoire écologique a été reconstituée à travers une approche chronologique, s'appuyant notamment sur le relevé en archives de l'occupation du sol en 1811, et la réalisation d'une image aérienne après l'assemblage de cinq photographies de 1948, géoréférencées et déformées avec un algorithme (illustrations ci-dessous).    
 
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