L'ADRET À ABRIÈS | Cadastre napoléonien et carte militaire du XIXe siècle, photos et carte d'Etat major du début du XXe siècle, carte IGN, tous ces documents permettent d'illustrer les particularités de la dynamique du mélézin. Evénements historiques et conditions écologiques expliquent cette évolution paysagère singulière. |
Cartes d'occupation
du sol à Abriès et Ristolas en 1825 et 1983 (15 930 ha)
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A Abriès,
l'adret (à gauche sur les photos) est caractéristique
des dynamiques paysagères du Queyras schisteux depuis
le maximum démographique de 1826. La pente forte conjugée
à une relative aridité ont incité les hommes
à y cultiver les céréales sur des terrasses
(en bleu sur la carte de 1825). Néanmoins la production était
trop faible et bon nombre de queyrassins transhumaient avec familles
et bêtes pendant l'hiver, souvent vers l'Italie toute
proche. L'arrivée de la route en 1849 accentue l'exode,
favorisé par le besoin de main d'œuvre de la révolution
industrielle. Les canaux d'irrigation sont abandonnés.
De nombreux hameaux de l'adret sont en ruine en 1909, alors que
la vallée a déjà perdu plus de la moitié
de ses habitants. Quelques mélèzes poussent, les landes
à genévriers s'étendent, mais la fermeture
du paysage est très limitée par rapport à
beaucoup d'autres masssifs montagneux. |
1921 |
2004 |